Présentation du projet.
Le compost est un procédé simple de recyclage des déchets organiques afin d’obtenir un engrais naturel.
Ce thème est déjà bien couvert sur la toile. Il existe de nombreux articles intéressants.
Le lien ci-dessous vous guidera vers quelques conseils sur le pourquoi et le comment réaliser un compost/composteur. Ne me demandez pas pourquoi ce lien plutôt qu’un autre…
https://www.gammvert.fr/conseils/conseils-de-jardinage/compost-pourquoi-et-comment-le-realiser
Autrement, pour ce faire et pour faire bref :
Choisir un bac à compost pratique, stable et bien ventilé.
Remplir le bac de couches successives de végétaux secs (feuilles, brindilles broyées ou similaire…) et de déchets humides (épluchures de légumes, résidus de tonte, herbe…). Pour une meilleure décomposition, les déchets doivent être « hachés ».
Veiller à l’aération du tas de compost et à son taux d’humidité. Éviter de l’exposer trop longtemps à la chaleur…
On peut acquérir ou fabriquer un composteur de taille, de forme, de matériaux variés…
Par exemple, en une partie, compartimenté à l’aide :
- des palettes de récupération entières que l’on relie entre elles,
- des planches de palettes…
- de bois divers (de préférence, du bois dur ou tendre qui tient l’humidité), en plastique, avec une ancienne poubelle à ordures ménagères, en agglo…
- de forme carrée, rectangulaire, cylindrique, triangulaire…
- avec ou sans couvercle…
- avec des trappes d’extraction des déchets de différentes tailles ou alors sans…
Pour se rendre compte des possibilités, il suffit d’accéder à un moteur de recherche, puis en mode images, d’inscrire : composteur.
Certains composteurs en bois peuvent facilement être comparés à des « meubles ».
Concernant ce projet, il est réalisé avec des planches de sapin brutes (non rabotées) issues de billes débitées sur plot. Elles proviennent d’un menuisier à la retraite.
Il est ainsi car je l’ai imaginé de la sorte, j’avais envie de le réaliser comme cela.
Le couvercle aurait pu être fabriqué en bois mais j’ai décidé d’adapter de la récupération.
Voilà, maintenant au boulot 😉
Cette réalisation a été conçue en 11 étapes :
- 1ère étape : préparation du matériel et de l’outillage.
- 2ème étape : le traçage.
- 3ème étape : montage de la face avant et arrière.
- 4ème étape : assemblage du côté droit aux faces avant et arrière.
- 5ème étape : traitement de l’intérieur du composteur.
- 6ème étape : début de l’assemblage du côté gauche aux faces avant et arrière.
- 7ème étape : réalisation de la trappe d’extraction des déchets.
- 8ème étape : fin de l’assemblage du côté gauche aux faces avant et arrière.
- 9ème étape : mise en place du composteur.
- 10ème étape : installation du couvercle.
- 11ème étape : habillage du fond.
Pour clore cet exercice et comme souvent, un petit tour d’horizon…
1ère étape : préparation du matériel et de l’outillage.
Matériaux nécessaires pour cette réalisation :
L’essentiel du bois utilisé pour cet exercice provient de planches de bois brutes récupérées (du sapin) auprès d’un menuisier à la retraite depuis fort longtemps.
- La partie A, les pieds : Av1, Av2, Ar1,Ar2 – 4 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 101 x 5 x 4.
- La partie B, les lattes avant/arrière : De B1 à B12 – 12 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 75 x 10 x 3.
- La partie C, les lattes de côté : De C1 à C12 – 12 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 47 x 10 x 3.
- Les parties A1/A2, renforts du logement de la trappe d’évacuation des déchets : 2 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 37,5 x 5 x 1,5 avec 12 vis à bois de 4×30.
- Les parties B1/B2, renforts de la trappe d’évacuation des déchets : 2 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 23 x 5 x 1,5 avec 8 vis à bois de 4×30.
- La partie C, baguette de soutien de la trappe : 1 morceau de bois de (Lxlxh en cm) 64,6 x 3 x 0,5.
- La partie D, le butoir des loquets de la trappe : 1 morceau de bois de (Lxlxh en cm) 20 x 3 x 1,5 avec 2 vis à bois de 3×30.
- La partie E, les loquets de la trappe : E1, E2 – 2 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 34,5 x 3 x 1,5.
- La partie F, pièce de verrouillage des loquets de la trappe : 1 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 8 x 3 x 1,5.
- Le couvercle du composteur (couvercle en plastique récupéré) : (Lxlxh en cm) 76,5 x 55,5 x 0,4.
- Les supports de fixation du couvercle : 2 morceaux de bois de (Lxlxh en cm) 9 x 4 x 3.
- 2 crochets de fixation du couvercle.
- Du carton et un morceau de voile hivernage fin (par exemple)
- 1 morceau de bambou (ou autre pilier) de 115cm.
- 1 balle de tennis usagée.
L’outillage.
- 1 compresseur avec une soufflette,
- 1 cloueur pneumatique (non essentiel car le clouage peut s’effectuer à la main)
- 1 scie sur table pour la découpe du bois (ici une ELU TGS71),
- 1 perceuse sans fil pour le vissage (ici une BOSCH Professional GSB18-2-LI),
- 1 perceuse sans fil pour le perçage (ici une BOSCH Professional GSR12-15-LI),
- 1 mèche à bois de Ø3mm,
- 1 embout de vissage cruciforme, pour visseuse,
- 1 étau d’établi,
- 1 scie à dos avec 1 boite à onglet,
- 1 ciseau à bois de 30 mm,
- 1 marteau avec une tenaille,
- 1 chasse pointe,
- 1 masse couple (ou équivalent),
- 1 tournevis cruciforme, 1 tournevis plat
- 1 pince multiprise,
- 1 cutter,
- Du papier de verre de grain 80, 1 cale à poncer,
- 1 agrafeuse (pour fixer le carton à la structure),
- 2 serre-joints de 30 cm, 4 pinces de serrage,
- 1 mètre de menuisier, 1 crayon à papier, 1 gomme, 1 équerre de menuisier, une fausse équerre,
- 1 niveau à bulle, 1 latte en aluminium de 1,50 m,
- De l’huile de lin, un récipient avec un pinceau,
- Du siccatif et de l’essence de térébenthine,
- 1 chiffon sec,
- 1 bâche et (ou) un grand tissu usagés,
- Une paire de gants de protection, des lunettes de protection.
2ème étape : le traçage.
Il s’agit de tracer l’emplacement futur des lattes sur deux côtés de chaque montant afin de les fixer au bon endroit plus tard…
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- Regrouper les montants Av1, Av2, Ar1 et Ar2 sur une surface de travail (sur un côté de 5cm).
- Avec une équerre de menuisier, placer les montants au même niveau (1).
- Les maintenir avec un serre joint (2).
- Poser une latte B à ras, au bout des montants, parfaitement parallèle à ces derniers (3). Vous pouvez aussi reporter 10cm (le largueur des lattes) et tracer un trait avec une équerre.
- Maintenir correctement la latte B, puis marquer les montants à l’aide du crayon à papier (4).
- A partir de la trace, mesurer 3cm (5) puis à l’aide d’une équerre de menuisier, positionnée parfaitement perpendiculaire aux montants, prolonger le trait (6). Trois cm est l’espace entre les lattes B, le « jour » du composteur une fois achevé…
- Ensuite, reproduire les opérations décrites ci-dessus cinq fois.
- Regrouper les montants Av1, Av2, Ar1 et Ar2 sur une surface de travail (sur un côté de 5cm).
– Ôter le serre joint.
– Reporter les marques tracées auparavant sur le côté suivant des 4 montants (indiquées ci-dessous en jaune…).
3ème étape : montage de la face avant et arrière.
Le but des étapes suivantes est d’assembler les faces avant et arrière puis d’y adjoindre les côtés.
En suivant les quatre prochaines vues, vous pouvez monter les deux faces. On peut les clouer (1) ou les visser (2), au choix.
Avant de fixer la première latte (B1), veiller à garder le même écart en haut et en bas (75cm).
4ème étape : assemblage du côté droit aux faces avant et arrière.
Avant d’assembler le premier coté, il est judicieux de traiter les parties où les lattes vont être placées.
Mon choix s’est orienté vers de l’huile de lin. C’est plus « naturel » que toutes ces mixtures polluantes!!! De plus, le compost servira d’engrais pour mes trois carrés de jardin, alors…
Pour l’extérieur, mon dosage sera d’environ 80% d’huile de lin et 20% de térébenthine et 1 cuillère à soupe de siccatif.
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- Clouer ou visser la première latte (C1).
- Avant de fixer la dernière (C6), contrôler l’équerrage (représenté par une croix bleue). Les deux diagonales doivent avoir la même dimension.
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- Puis assembler les autres lattes (de C2 à C5).
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- Pivoter délicatement la structure de 180°.
- Avant de joindre le dernier côté aux deux faces, il est préférable de traiter l’intérieur du composteur…
5ème étape : traitement de l’intérieur du composteur.
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- …et aussi l’intérieur des lattes du dernier côté à fixer (de C7 à C12).
6ème étape : début de l’assemblage du côté gauche aux faces avant et arrière.
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- Puis clouer ou visser la première et la dernière latte (C7 et C12).
- Avant de fixer la dernière (C12), contrôler l’équerrage (représenté par une croix bleue). Les deux diagonales doivent avoir la même dimension.
7ème étape : réalisation de la trappe d’extraction des déchets.
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- Placer le composteur, la face avant vers le haut.
En parcourant les dix prochaines vues, vous pouvez réaliser facilement la structure principale de la trappe d’extraction des déchets.
Les parties A1/A2 désignent les renforts du logement de la trappe d’évacuation des déchets. Elles servent également de butée arrière.
Ci-dessous en jaune transparent, la représentation de la trappe avec ses dimensions.
Il est préférable de fixer A1 et A2 sur chaque latte avec deux vis afin d’assurer un meilleur maintien.
Les parties B1/B2 sont les renforts de la trappe d’évacuation des déchets.
C représente baguette de soutien de la trappe. Elle servira d’arrêt lorsque le composteur sera en position d’utilisation.
La partie D est le butoir des loquets de la trappe. En même temps, il contribue au bon maintien de la trappe.
Ci-dessous, en observant les quatre prochaines vues, constatez la mise en place du système de verrouillage de la trappe d’extraction des déchets.
F est le verrou de E1 et E2, lorsque ces derniers sont verrouillés (fermé, il sera en position horizontale).
8ème étape : fin de l’assemblage du côté gauche aux faces avant et arrière.
Avant d’achever l’assemblage du côté gauche aux faces avant et arrière, on peut appliquer une deuxième couche d’huile de lin à l’intérieur du composteur.
Peindre les lattes avant le montage.
Par la même occasion et comme il me reste assez d’huile de lin, j’en profite pour entretenir mes hôtels à insectes, surtout les parties très exposées.
9ème étape : mise en place du composteur.
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- Placer le composteur à l’endroit souhaité.
- Avec une masse et un morceau de bois dur, enfoncer le composteur dans le sol en frappant sur chaque montant (signalés par un rond de couleur jaune). Arrêter cette opération à environ 5mm de la terre.
- Vérifier régulièrement équerrage et niveau.
Remarque : le morceau de bois dur, placé entre les montants et la tête de la masse, sert à enfoncer l’ensemble dans le sol tout en amortissant le choc…
10ème étape : installation du couvercle.
Le couvercle a été récupéré d’une « malle » en plastique qui partait à la déchèterie.
Observer, sur les huit vues suivantes, l’adaptation du couvercle au composteur.
Les deux morceaux de bois de 9x4x3cm servent à positionner le couvercle plus en arrière, de manière à ce que ce dernier ne dépasse pas devant.
A l’arrière du composteur, on peut positionner un piquet avec au bout une balle de tennis pour amortir l’ouverture du couvercle.
11ème étape : habillage du fond.
Le fond sera garni d’un peu de carton et de voile d’hivernage. Cela se dégradera avec le temps, lorsque la nature aura fait son travail.
Les premiers clients 🙂 …
…une semaine plus tard…
Remarque : par la suite, je comblerai sans doute les espaces entre les planches autour du composteur avec des lattes trouées. Ces dernières pourront s’insérer (complètement ou partiellement) de la gauche vers la droite ou inversement. De cette manière, on pourra mieux maîtriser le travail du composteur en fonction des éléments extérieurs.
Le tour d’horizon…
Les ÉCHOS du 17 janvier 2021…
La neige occupe bien l’environnement en ce début d’année ! Environ trente centimètres sont tombés, par endroit bien plus.
Que du bonheur, cela change de la grisaille et l’humidité !
A peine installé, voilà qu’il est déjà mis à rude épreuve. La neige, le froid comme la pluie et le soleil détériorent le bois dans le temps.
A suivre…
A bientôt pour une nouvelle Bricol’chronique… 😉
Article mis en ligne en novembre 2020.
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